
LA COLONIE
Série en 4 épisodes
Inspiré de faits réels
La colonie est un projet atypique qui voyage dans une réalité incongrue pour mieux en révéler toute la violence. Un voyage dans le temps, dans les saisons et les sensations d’une année qui passe.
Voir La colonie, c’est être le témoin d’une expérience unique qui emmène un groupe en territoire inconnu.
Conception Silvio Palomo
Scénographie Itzel Palomo
avec
Aurélien Dubreuil-Lachaud, Manon Joannotéguy, Nicole Stankiewicz, Léonard Cornevin, Quentin Péchon, Vérane Rebet, Jean-Baptiste Polge, Simon Thomas et Wilhem De Baerdemaeker
Production Théâtre La Balsamine
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Scénographie de La colonie
La colonie, est une série théâtrale qui c’est joué en quatre épisodes dans le Hall d’entrée du théâtre de la Balsamine. Sa scénographie à été conçue plus comme une installation insitu qu’un décor de théâtre voué à tourner et jouer dans différents théâtres. Cet espace, fragment de fiction, avait une double fonction .D’une part il était l’espace dans lequel c’est joué La Colonie, série théâtrale en quatre épisodes à raison d’un épisode tous les 15 jours devant un public venu au rendez vous. D’autre part il restait installé entre chaque épisode, et s’exposait comme une parenthèse onirique dans l’espace réel et fonctionnel du hall du théâtre.


1) Un espace autonome
La scénographie de La Colonie nous l’avons conçu comme un espace autonome, qui devait dépendre le moins possible de la machinerie théâtrale. Installée dans le hall du théâtre elle est comme une bulle qui campe dans l’espace réel. Une boite dans la boite. Hormis le faux plafond suspendu au grill technique, nous avons évité le plus possible les accroches et appuis sur l’infrastructure du théâtre. Cette boite enferme en son sein toute une machinerie « bricolé » cachée en grande partie sous les collines de moquette verte. Elle possède également tout le matériel lumière nécessaire à l’éclairage, indépendant du grill technique et n’utilise pas de projecteurs de théâtre. La régie lumière est « sur scène » ( si l’on peut parler de scène). C’est un compteur électrique que les comédiens manipulent à vue.


2) un paysage en intérieur
Quand Silvio me parle de ce projet il à déjà une image assez nette et précise en tête. Un paysage avec des collines vertes dans une boite blanche type bureau. Sur l’une des collines une tente de camping. L’esthétique proche de ce que l’on pourrait voir dans un cartoons est volontairement très colorée. Il s’agit d’avoir un visuel très fort, un univers très marqué, proche du rêve, qui vient s’entrechoquer avec un jeu des comédiens qui aspire à parler de la banalité du quotidien. Ce paysage est à la fois très net : Chaque élément est facilement identifiable par le public, les collines ont un côté ergonomique design, avec des arrondis bien dessinés. D’autre part il révèle des imperfections qui en font un décor à l’esthétique carton pâte.
Il s’agissait aussi de créer un paysage, espace normalement extérieur, comme un espace d’intérieur. Ainsi la boite blanche de 30m2 a les dimensions d’un salon ou petit appartement. Les proportions des différents éléments de la scénographie s’inspirent de proportions d’espaces habitables.
Les collines ont des dimensions de meubles. La moquette verte fait appel aux codes d’aménagement d’intérieur. La fontaine d’eau, le petit frigo intégré dans une colline sont aussi des éléments d’intérieur.


3) Une scénographie en interaction avec les comédiens
Cette scénographie demande aux comédiens une certaine délicatesse,
une vigilance permanente. Elle dessine un véritable parcours et des voies de circulations à respecter.
Les collines sont praticables en partie. Les comédiens peuvent marcher dessus à des endroits très précis. Le reste n'est qu'une sorte de carrosserie qui crée du volume mais sur laquelle on ne doit pas marcher. Ce principe de construction crée un principe de circulation et une manière de se déplacer particulière. En effet le comédien doit connaitre les endroits praticables par cœur.
Des éléments scénographiques en interaction directe avec les comédiens :
- une fontaine d’eau de bureau.
- une tente camping avec trappe permettant des sorties, et tours de passe-passe.
- une trappe frigidaire.
- trois petites collines pouf gonflables.
- un compteur électrique.
Des effets spéciaux :
- un cratère qui fume et fait des bulles.
- un faux plafond en polystyrène traversé par la chute d’un personnage.
- des parois translucides permettant de faire des jeux d’ombres et de laisser le réel apparaitre en fond de scène.
- un faux plafond qui se balance pour simuler un tremblement de terre.
- un brouillard qui s’installe entre les collines.

pour en savoir plus sur le spectacle et le travail de mise enscène de Silvio Palomo: